Roger Wallet, écrivain membre d'Au Fil des Mots, et un petit groupe de passionnés de l'ECRITURE
(dont Nadine Fouchet, également membre et présidente d'Au Fil des Mots) participent à une
revue mensuelle d'écriture :
Le Calepin bleu.
Nous vous invitons à les consulter sur le site http://lecalepin.fr/
En voici la "philosophie" que l'association Au Fil des Mots partage complètement.
Les Calepins
Nous ne faisons pas profession de l'écriture, ni de la critique littéraire.
Sinon profession de foi : nous croyons en la puissance de l'écriture pour aider à vivre,
pour mieux comprendre la vie. Notre ambition : exprimer le plaisir profond, intime,
que nous ressentons à lire et à écrire. Comme tous les plaisirs, il culmine dans le partage.
Le trimestriel "Saisons"
le premier numéro qui vient de paraître remplace maintenant le petit mensuel le Calepin Rouge
Trois rendez-vous :
le Calepin Bleu est une revue mensuelle d'écriture
le Calepin vert, cabinet de curiosités
les Saisons sont un moment trimestriel vécu en compagnie d'un auteur.
N'hésitez pas à retrouver toutes ces revues sur le site qui leur est dédié : http://lecalepin.fr
Et ponctuellement : Une épopée qui se décline en 3 Livrets intitulés : LA VOYAGEUSE
LA VOYAGEUSE : Livret 1 LA VOYAGEUSE : Livret 2 LA VOYAGEUSE : Livret 3
Saisons
SAISONS
Ce trimestriel prend le relais du mensuel « Calepin Rouge » et, avant lui, des bimensuels « Feuillets du 15 ». Que le titre soit passé de trois mots à deux puis à un pourrait être fortuit. Il n’en est rien. Avec l’âge – d’aucuns diraient l’expérience – les mots révèlent les vertus du simple.
En résumé, SAISONS pourrait passer pour un fourre-tout, avec des rubriques consacrées à la littérature, aux parutions, à côté d’autres plus attachées à la philosophie, l’Histoire, à la botanique ou aux sciences. Nous le revendiquons : tout nous intéresse, enfin… tout ce qui donne prétexte à partager une écriture. La revue est généraliste.
Aussi vous invitons-nous à deux choses. Une : diffusez largement à vos amis, il n’y a pas de droits d’auteurs. Deux : prenez « la plume » et contribuez au prochain numéro de SAISONS (le 21 décembre, donc) en nous parlant de ce qui vous passionne ou vous préoccupe. Votre envoi sera lu par la Rédaction qui vous recontactera pour échanger sur votre envoi et le publier, l’amender ou – un tel cas s’est produit une fois depuis 2012, année où nous avons inauguré nos productions informatiques - le refuser. Dans tous les cas, nous nous expliquerons.
Dessins et photos sont aussi les bienvenus.
SAISONS n°8 - "ETE" - Juin 2023
L'été est là.
Le chef étoilé Pierre Rosset a ressorti ses glaces et le Professeur Hernandez analyse ce que sont devenues les prédictions de "1984" quarante ans plus tard. Pas rassurant !
Pas rassurant non plus le premier roman de Clément Bourgoin dans un monde futuriste sans argent... mais rassurant, le fait de dénicher une voix originale.
Ce que j'ai fait au printemps ? Je l'ai passé avec mon père.…
Bonne lecture.
Roger Wallet
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SAISONS n°7 - "Printemps" - Mars 2023
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SAISONS n°6
Pierre Rosset nous dit son amour de la baguette et du pain.
Roger Wallet égratigne le dernier Goncourt et son style narratif plus fait pour un one man'show télé.
Bienvenue à une jeune lycéenne, Meissa Khelladi, qui analyse la dernière création scénique du nouveau directeur d'Avignon.
Le Professeur Hernandez, sans doute pris par les remords, fouille du côté des vices et des vertus. Déroutant mais finalement pas inactuel.
Papy Rock, selon son habitude, déambule furieusement dans les rues de Louviers.
Michel Le Drogo analyse le premier roman de Thomas Rosier. Il fait mine de se consacrer à Brueghel l'Ancien pour mieux nous parler de notre XXIe s. et de ce qui s'annonce.
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Prochain numéro en Mars 2023
SAISONS n°5
No futur(e)". Ne vous fiez pas à la dernière image de ce numéro : il y a bien un futur, nous assure le Professeur Hernandez. Comment, dans cette période, échapper à la perte de sens ? La question est éternelle et les thèses complotistes ne sont qu'un avatar de cette quête.
Plus léger, le dialogue entre Dédé Cagneux et son "conseiller image". Même si, en fin de compte, Michel Lalet, en vieux routier de la vie sociale, nous donne à sourire du triste spectacle de notre monde politique. Votons pour le futur ministre des Sports et qu'il aille, la prochaine saison, au Qatar !
Michel Deshayes a bien raison de se balader comme il le fait de bouquin en B.R. et de film en voyage. Tout lui parle de lui, d'un moment de sa vie. Lui aussi s'interroge : il a bien du mal à renoncer à ses... illusions ? Non, à ses certitudes !
Marcelle Devisch est une artiste plasticienne peu conventionnelle. Ses œuvres sont si diverses qu'elles défient les classifications. Disons "textile" pour ce dont elle nous parle ici : une série de petits "tissages" (17cm de diamètre) déclenchés par la lecture d'un article sur... les neurones !
Quant au chef Pierre Rosset, c'est à un fruit de saison qu'il consacre sa chronique : la tomate. Elle se prête à bien des folies collectives, comme en Espagne (la fête de Bunol) ou en Picardie, à l'instigation d'un certain professeur... Rosset ! Pas étonnant que Perec s'y soit intéressé...
Et lectures de Cabu, Lemaitre, Michèle Desbordes et bien d'autres.
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SAISONS n°4
Voici le « SAISONS » de l'été 2022.
Il en a certaines tonalités, notamment à travers les rubriques gastronomiques de Pierre Rosset dédiées au navet et à l'oignon !
Qui a dit "Pouacre !" ? Qu'il lise la rubrique et nous en reparlerons...
Et puis Michel Deshayes va vous donner l'envie d'aller vivre à Louviers - surtout si vous faites partie des "aînés" - ou en tout cas de vous inscrire à sa médiathèque. Il nous livre un peu de son parcours récent dans les bouquins et ce n'est pas triste...
Des notes de lecture qui ne sont empreintes de nulle complaisance - ce qui nous consolera des Busnel et autres confrères surtout préoccupés de leur audience et donc de leur pouvoir d'achat...
Et la réflexion du Professeur Hernandez qui résonne singulièrement en ces temps post-électoraux.
SAISONS n°3
Ce devait être le n° du printemps mais Poutine... Le nom ne se prononce plus qu'avec dégoût et ses deux syllabes résonnent comme Putain ou Pétain.
Les mots russes justement, Lehallier propose de boycotter désormais le plus utilisé d'entre eux... (17)
SAISONS étant une revue de chroniqueurs, ce n°3 vous les propose au mieux de leur forme.
Pierre Rosset fait le grand écart entre la sardine (9) et le coupe-jarret (18).
Michel Deshayes se balade dans les romans graphiques et publications diverses : du photographe de guerre Abbas à l'Indienne Phoolan Devi et à l'Allemand Hoffner ; bref, des gens libres.
Léo Demozay nous fredonne deux chansons oubliées : Gribouille (16) et ce merveilleux iconoclaste de René-Louis Lafforgue (6).
Chanson justement avec Michel Lalet (31) pour qui la nostalgie n'est plus ce qu'elle était, Schkommpff !
Jean-Marie Wallet nous emmène en forêt à la découverte des baobabs, des sorbiers et des ifs (7).
Sylvie Van Praët (32) nous confie des aveux de gourmandise qui remontent à l'enfance.
Quant au Professeur Hernandez (33), il clôt ce n° sur une belle citation de Saint-Ex, "L'avenir, il ne s'agit pas de le prédire, mais de le rendre possible", ce qui nous ramène au P... du début.
J'oubliais : un long portrait de la Picardie profonde par Rémi Lehallier (21 et, forcément, elle s'ancre dans l'espérance d'un printemps).
SAISONS n°2
- Hiver 2021
De nouvelles signatures au sommaire. A commencer par celle de Pierre ROSSET qui s'intéresse au contenu des assiettes de la cantine ; une démarche qui surprend moins aujourd'hui que l'écologie a progressé ; il le fait avec... gourmandise !
Laurence SAGOT fait une brève incursion du côté des mythes fondateurs cependant que Denis GIRETTE égrène quelques brèves qui auraient pu trouver place dans Le Canard...
Côté littérature, une fois n'est pas coutume SAISONS tourne des pages de l'année, avec Michel LE DROGO à l'éclectisme rieur (polar, peinture, etc.) cependant que Rémi LEHALLIER a lu le dernier Goncourt... enfin... essayé de lire...
Saluons le retour de la chanson avec la chronique de cet amoureux forcené de Michel LALET et les divagations iconoclastes de Léo DEMOZAY sur les centenaires de Tonton Georges et de Montand.
Sylvie VAN PRAËT souffre de vertige. Plutôt que de taire sa phobie elle a choisi de s'en expliquer. Bien lui en a pris car on marche prudemment dans ses phrases.
Michel DESHAYES nous livrait chaque mois, dans Le Calepin Rouge, sa chronique B.D. Le voici qui s'aventure librement dans les rues lovériennes en piochant au hasard aux devantures des librairies...
Je n'aurais garde d'oublier le fidèle Professeur HERNANDEZ dont la sagesse érudite fait beaucoup pour le niveau culturel de notre revue.
Et puis, nous rendons hommage à Alain ARNAUD, un ami peintre d'un petit village du Beauvaisis. Nous étions quelques-uns à l'accompagner à sa dernière demeure en août. Puissent les modestes pages de notre petite revue lui faire chaud au cœur...
SAISONS n°1
- Automne 2021
Le voici, à l’heure dite car l’exactitude est une exquise politesse.
Bonne lecture.
La Rédaction
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Calepins Lilas
LE CALEPIN LILAS n°4 - "Si safran m'était chanté"
Sylvie Van Praët et Roger Wallet se sont ingéniés à écrire des chansons qui parlent du safran. Et ce, pour la chorale Chœur de Safran, de Pithiviers. Ils se sont glissés dans les pas des chanteurs du Gâtinais, Aristide Bruant et Gaston Couté, mais aussi Michel Legrand et Mouloudji, avant de glisser vers des mélodies safranées de leur goût... Vous connaissez toutes ces chansons, je veux dire tous ces airs...
Calepins rouges
Juillet 2021
Le Calepin Rouge n°43
Terminons notre série Retro en évoquant un collaborateur précieux des Calepins : Michel Lalet. Cet inventeur prolixe de jeux de société (on lui doit notamment Abalone) traque les mots et surtout les néologismes - n'est-il pas un "boomer" ? Mais, ces derniers temps, l'âge aidant, il se ferait un peu... moraliste - rassurez-vous, façon Frédéric Dard !
. Falloujah aura décidément tout connu du pire de nos sociétés. Avant Al Qaida, elle aura subi le nec plus ultra de la grande civilisation américaine défenseuse des libertés [sic !] : pire qu'à Hiroshima !
. isabel Asunsolo nous livre un second roman très poétique dans lequel le haïku s'égrène le long des côtes picardes...
Juin 2021
Le Calepin Rouge n° 42
Chroniques poésie de Mario Lucas & Roman graphique du mois
Retour sur les chroniques poésie qu'a longtemps tenues Mario Lucas. A travers la poésie contemporaine, celle qui commence à Rimbaud - mais il ne dédaigne pas l'amour courtois - quelques grands noms dans ce florilège (Prévert, Whitman, Denis Roche) et la figure "locale" (entendez "picarde") de Léon Leclère, enfin...
Michel Deshayes se glisse en fin de Calepin. Tant pis si ce n'est pas de la poésie, il n'a pas voulu en démordre : il "reste ici".
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Mai 2021
Le Calepin Rouge n° 41
Les chroniques Romans graphiques de Michel Deshayes
Michel Deshayes est un gros lecteur, mais de B.D. Il a des goûts sélectifs et quelques lignes de force se dégagent de la quinzaine de chroniques ici regroupées. Celles d'une conscience politique vive et affirmée (sa dernière chronique porte sur Angela Davis...). Celle, plus discrète ici, de goûts musicaux qui... déménagent serait un peu excessif, sauf pour les plus âgés d'entre nous ; disons qu'il est rock et plus Rolling Stones que Beatles (même si ici il nous livre "Lennon"). Le dernier thème qui parcourt ses chroniques est tout simplement ce sentiment que nous connaissons bien, surtout en ces temps d'isolement : le temps qui passe, eh oui ! Même si l'âge ne fait pas tout...
Avril 2021
LE CALEPIN ROUGE n°40
Les chroniques du Professeur Hernandez
Danièle Perrault d'abord, dans une note de lecture sur deux livres qui, curieusement, parlent de la même artiste...
Et puis le Professeur dans 14 de ses Chroniques. Toutes parlent de littérature bien sûr, mais toutes parlent de notre monde d'aujourd'hui, de son passé douloureux et, parfois, de certaines voies d'une certaine sagesse.
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Mars 2021
LE CALEPIN ROUGE n°39
- Une vilaine habitude que nous avons prise : saluer les disparus du mois. Ce mois-ci Hélène Martin chante à jamais "Sur mon cou sans armure et sans haine mon cou..." tandis que Raymond Lévesque, du haut des Plaines d'Abraham, entonne avec Leclerc, Vigneault et Charlebois, l'hymne à la fraternité "Quand les hommes vivront d'amour..." qui vaut mille fois mieux que notre Marseillaise aux sinistres paroles.
- Côté lectures, quelques regrets du côté de Jean-Claude Carrière - décédé ce 8 février - et beaucoup d'agacement avec Actes-Sud. Et puis le dossier Raymond Carver, l'immense nouvelliste américain (décédé voici 38 ans) dont l'éditeur a... réécrit ? aménagé ? le style...
- Michel Deshayes a décidément sympathisé avec ses "Vieux fourneaux".
- Quant au Professeur Hernandez, il lorgne du côté des "femmes savantes".
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Février 2021
LE CALEPIN ROUGE N° 38.
. "Tempête sur Cuba" raconte le basculement entre le régime corrompu de Batista et la révolution castriste. Camilo Cienfuego est au cœur des 130 pages de ce roman graphique qui restitue à merveille la jeunesse... de nos illusions !
. Le Professeur Hernandez est lui aussi touché par l'extrême lassitude de cette période, qui incite à la culture de l'instant présent, au retrait sur soi, au retour vers le passé. C'est précisément le temps de l'écriture, i.e. de reconstruire ce qui fut beau.
. Les 11 notes de lecture ont suscité des sentiments divers chez nos six lecteurs. Aude France a particulièrement goûté la belle impertinence de la cuisinière Laëtitia Visse ("Les couilles"). Rémi Lehallier et Roger Wallet ont relu avec bonheur ces magnifiques trousseurs de nostalgie que furent Pierre Autin-Grenier ("Friterie-bar Brunetti") et Jean-Claude Pirotte ("La pluie à Rethel"). On égratigne le dernier Quignard "qui vire mystique" et l'on déboulonne la statue de Brautigan et celle - restée à vrai dire à l'état d'ébauche - de Frédéric Berthet.
. Deux de nos collaborateurs sont à l'honneur : Nadine Fouchet pour son dernier recueil de nouvelles ("Le dernier bois") et Michel Lalet - l'homme du récent "Voyage de Baltruche" - pour un petit compendium sur les réalités de l'âge ("Mauvaises mémoires").
Janvier 2021
LE CALEPIN ROUGE N° 37.
. En ces temps incertains, autant penser au prochain été. Passer un été sur les routes ! Neuf écrivains - un Anglais, un Italien, quatre Français, deux Américains et un Suisse - pour nous donner l'envie du voyage. Comme l'écrit Nicolas Bouvier, ce n'est pas nous qui faisons la route, c'est la route qui nous fait.
. Roman graphique - Quand elle est née, son père était déjà boxeur. Elle était au bord du ring quand il a connu sa troisième défaite au championnat de France. Et là, elle l'accompagne encore : il est dans son cercueil...
. Le Pr Hernandez - On a tous lu "Don Quichotte de la Mancha", l'homme qui réglait sa vie sur ses rêves, un fou, quoi. Mais peu d'entre nous ont lu Machiavel dont "Le Prince" est toujours présenté comme le livre de chevet de ceux qui gouvernent et ne rêvent finalement que de commander à nos vies et à nos rêves, des fous, quoi...
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Calepins bleus
novembre 2024
Le Calepin Bleu n°79 :
C'est sa petite sœur qui écrit mais elle, C.M., la spolie sans vergogne de ses écrits. La mère protège la petite, enfin... quand l'alcool lui en laisse le loisir...
La jeune épousée gît seule dans la tombe prévue pour deux. Qui a trahi qui ? (isabel Asunsolo)
Le rapace part en emportant tout. Sauf le vieux carnet où sont écrits à la main tous les poèmes. Et "Le rapace" vient juste après "Rencontre". Comme il se doit. (Pierre Rosset)
Florence Kramer a vécu tout ça : les rencontres, les amitiés éternelles, les trahisons... Elle sait que rien n'est éternel et que d'autres, heureusement, prendront le relai.
Il s'est embarqué sur "La Promise" avec Surcouf, il a sillonné les mers et, couvert de gloire, il revient au port... où Eliza ne l'attend plus. (Richard Quesneau)
L'histoire ordinaire d'un couple. L'usure du temps et... le sourire de M. Pinot. Un couteau traîne sur la table. (Jacqueline Paut)
Un cadre de l'équipe de tennis de table d'Israël est enlevé à Paris pendant le mondial 2003. Branle-bas de combat, d'autant qu'il s'avère que le ravisseur serait... islamiste ? (Rémi Lehallier)
Deux chansons de Roger Wallet qui parlent d'amour, de trahison et de retrouvailles. Avec une femme, avec un fils.
Pourquoi refuse-t-elle absolument les crêpes ? Sylvie Groult plonge dans l'histoire familiale d'une confiance mal placée.
Un dialogue à la kalachnikov entre Niels et Susan. A qui donner raison ? Léo Demozay choisit la jeune femme qui est, des deux, la plus absolue.
Françoise Danel nous parle de trois copines, des années où l'amitié est éternelle à celles où les aléas de la vie prennent le dessus. amère, la vie...
octobre 2024
Le Calepin Bleu n°78
... à quoi Pierre Rosset ajoute le terme franco-belge de "estaminet", et Roger Wallet celui de "rade" (dérivé de "radeau", désignant par analogie de forme et de matière le comptoir du café). Richard Quesneau nous rappelle l'origine de "bistrot" qui date de l'occupation prussienne de 1870. Quant à "troquet" il est l'aphérèse de "mastroquet" (désignant le marchand de vin au détail).
Ce n° commence par réparer un oubli : le texte de Sylvie Van Praët consacré au thème "Crimes" (n°77). Il se passe dans un café (!) et l'homme a beau multiplier les bières, les mots lui échappent et filent vers des anagrammes.
Rien de tel avec l'homme au "Café Barbe" (Philippe Blondeau), qui a un cheval pour la semaine et un pour le dimanche. Ce dernier sait tout faire, y compris remettre en selle son cavalier complètement torché...
Françoise Danel a la nostalgie de ce petit bistrot familial du Beaujolais. Les deux frères ne ferment jamais. Mieux : ils y accueillent la guitare et les chansons, fussent-elles paillardes. Une vraie école de la vie.
Pierre Rosset revient sur les estaminets qui ont ponctué sa vie. Une découverte : le Café des Orgues de Herzelee et ses 500 cartons perforés. Vive la Belgique!
Fidèle à ses habitudes, Christelle Mathieu s'intéresse à autre chose : le célèbre tableau de Munch, "Le cri". Après quoi crie-t-elle, Christelle ?
Après la bonne ivresse d'une autre vie.
Une journée entière dans un bistrot, c'est le défi que se lanche Richard Quesneau. Il sent tout, il remarque tout, il devine tout. Il a un sacré flair pour débusquer les odeurs de ragoût qui viennent de la cuisine, ou le grain de beauté de Josette...
Pour Méline L. c'est décidé : quand elle sortira d'ici, elle fera la tournée des restos. Il y a tellement longtemps qu'elle n'a pas bu jusqu'à plus soif...
Sylvie Van Praët : toute une vie bien ratée pour la patronne du bar-tabac-épicerie. Commerce qui périclite, enfants à qui elle ne donne aucun bonheur, et toujours à manier le seau et la serpillière. Le mot le plus juste qui lui vient : "Pardon !"
En 1928, le Savoy à New York est le plus beau dancing du monde. Ce soir-là, les invités sont prestigieux : Gershwin et son maître français Ravel. Mais le voyage inoubliable que font Genya et le narrateur, c'est quand ils montent à bord du Virginian... (Léo Demozay)
L'art de la drague, côté homme puis côté femme. Finalement, observe Florence Kramer, il y a assez peu de différences.
Roger Wallet a beaucoup appris dans les bistrots. Il s'y est fait d'indéfectibles amitiés et un amour fugitif qui l'a marqué à jamais.
Régine Paquet s'assied et observe. Elle note et dessine. A chaque table c'est un monde de non-dit qui s'offre. Il ne lui reste plus qu'à y mettre les mots.
Christelle Mathieu a beau se cacher derrière la figure tutélaire de Perec, ses penchants naturels se révèlent vite reprendre le dessus. Il est vrai que le mot "Alcool" pourrait figurer dans "La disparition"...
Plus sage, Jacqueline Paut zieute, au Café Pouchkine, la petite Moscovite fascinée par le jeune serveur parisien qui leur interprète une chanson de chez lui...
septembre 2024
LE CALEPIN BLEU 77
"Un coup incontrôlable" - Ah, le langage amoureux des fleurs ! Mais gare : les septuagénaires perdent vite le fil...
"Un crime chasse l'autre" - Le village croyait avoir vécu le pire quand on découvrit le féminicide. L'avocat commis d'office plaida l'emprisonnement mental de son client. Là-dessus, les élections furent sobres mais, quand on tua le coq du Gitan, la ville sombra dans une nuit d'horreur.
"De livre en livre : le crime!..." - Depuis qu'à 15 ans il découvrit "Le crime de l'Orient Express", l'auteur s'abreuve de polars anglais, français, américains, italiens... et même picards !
"Ah, la barre !" - où l'auteure passe bien près du "nice crime"...
"Sans amour" - Et pourquoi elle a-t-elle échappé aux féminicides perpétrés par son voisin ? Elle hasarde une explication peu convaincante...
"Fin de vie" - Ils ont près de 80 ans et les maux de la vieillesse ne les épargnent pas. Surtout lui. Elle, est est suffisamment en forme pour lui creuser un trou dans le jardin.
"Aide-moi" - C'est insupportable de voir son père souffrir. Que faire quand on est un fils aimant ?
"Bella ciao" - Ceux-là arrivent au Mont Valérien pour leur dernière nuit. Au matin, une chanson monte au pied du poteau.
"Il est des rêves dont on ne se réveille pas" - Trois cauchemars qui la traquent quand elle court dans le bois, quand elle va aux douches du camping, quand elle revient chargée de courses. Insomnies...
"La loi du talion" - Un sonnet hélas de pleine actualité, quand on confond vengeance et justice.
"Dommage" - Dans le langage courant, "ce serait un crime" signifie le plus souvent "ce serait dommage".
"La foudre, Volodia" - "Alors je l'ai saisi à la taille et brusquement j'ai tiré de toutes mes forces en chialant comme un môme."
"Rouge sang" - La belle robe bleue est toute tachée maintenant. Irrémédiablement. Il fallait pourtant bien que quelqu'un se sacrifie...
juillet 2024
LE CALEPIN BLEU 76
"Joyeux anniversaire"
"Un bel été" - La panne d'inspiration : le spectre pour un écrivain. Pierre-Yves a bien une idée en tête mais il lui faut du calme. La Bretagne, cet été, ce sera parfait. Malheureusement la télé, elle, n'est pas en panne...
"Un ticket" - Ah les voisins ! Mahmoud est du genre baraqué, et sourdingue : toute la journée, il fait gueuler son "heavy metal", de quoi me rendre dingue. Et ce matin je tombe sur lui au café : il est, en plus, accro aux jeux...
"Les enfants du paradis" - Henri rentre fourbu des Urgences. Charlotte n'a pas fermé l'œil de la nuit, elle a regardé une fois de plus "Les enfants du paradis". Elle aurait tant aimé s'appeler Garance. C'est justement son anniversaire mais, visiblement, Henri l'a oublié...
"Le gibus !" - Une institution que ces Conscrits du Gibus noir dans le Beaujolais. Comme sa femme est de là-bas, l'auteur s'y est inscrit. Le Beaujolais ne donne pas qu'envie de boire...
"Une recette surprenante" - Impressionnante, cette pièce montée monumentale : cinq pieds de haut sur trois de large. Du jamais vu. Ça, c'est sûr, Tony Genna ne va pas en revenir...
"C'est moi qui vous dirai" - Entre psy, c'est une vocation, un sacerdoce. Mais on a beau y croire de toutes ses forces et s'y dévouer corps et âme, s'insinue en vous la tentation de défroquer, pour continuer à vivre...
"Gâteaux d'anniversaire" - Les gâteaux s'étalent sur la toile cirée, de tous parfums, de toutes couleurs. Elle n'y résiste pas : elle croque, elle déglutit, elle mastique, elle savoure, elle se gave. Elle s'en étourdit...
"Rendez-vous à la piscine" - "Dors min p'tit Quinquin, min p'tit pouchin, min gros rogin, Tu m'f'ras bin du chagrin si tu n'dors pas ch'qu'à d'min." Mais, ce matin de mes 77 ans, elle m'a donné rendez-vous à la piscine...
juin 2024
LE CALEPIN BLEU 75
Celui où le jeune couple voisin vient chercher refuge à la porcherie. Mais non, il n'y a rien de cochon là-dedans ! (Christelle Mathieu)
. Le souvenir radieux d'une grand-mère aimante et protectrice. (Kheira M.)
. Celui des retrouvailles avec les paysages de l'enfance en Bretagne, les rochers, les coquillages, la plage... et ce fracas des tôles le 30 juillet 98 (Sylvie Van Praët)
. Celui du retour dans cette ville dont on a tout aimé. Et même les orages et la panne d'ascenseur ne sauraient ternir les retrouvailles. (Pierre Rosset)
. Celui d'avant, quand on n'était pas prisonnier du temps. (Méline L.)
. Celui du skate et du surf. Et de la Cadillac rose, de la came et d'un bourreau ordinaire, violeur et assassin. (Florence Kramer)
. Ceux de la Grande Guerre, bleu horizon. Trois instits qui n'en reviendront pas, trois destins tranchés par les balles prussiennes... ou françaises. (Richard Quesneau)
. Celui de 1976 où la lycéenne s'émancipe, à travailler dans les champs de maïs d'Aquitaine. Un bel été malgré cette agression dont elle est victime. (Françoise Danel)
. Celui où la narratrice s'embarque avec la gent simiesque et canine, avant de l'envoyer paître, lui et son écharpe tricolore. Non mais ! (Christelle Mathieu)
. Celui où elle se reprend à fredonner Barbara. Qu'importe si c'est "La solitude", la dame brune est avec elle. (Régine Paquet)
mai 2024
LE CALEPIN BLEU 74
- "Révolte ..."
. Jacqueline Paut- Orlando peint la petite Antonia, mais pas la laide, celle que sa mère lui a prêtée pour quelques sous, non : celle qu'elle rêverait d'être, belle comme un cœur.
. Régine Paquet- Libre ! Enfin libre, au moins une fois dans sa vie ! Elle ose braver la tyrannie de la religion car toutes les religions ont été ou sont criminelles.
. Sylvie Groult- Le Larousse et le Littré viennent de révéler les mots nouveaux qui entrent dans leur édition 2025. Sylvie nous raconte comment ils en ont assez d'être guindés dans l'ordre alphabétique, alors ils se révoltent. C'est "Créer" qui prend la tête du mouvement...
. isabel Asunsolo- Elle est si proche de la nature, sa vie est si bien rangée... Jusqu'au jour où ses rêves la bousculent avec leurs improbables aventures. Et si elle quittait ses rêves pour les vivre ?
. Roger Wallet- Un crime d'Etat, la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris où tant d'Algériens trouvèrent la mort que ni la police ni les historiens ne purent jamais en dresser la liste. Vive la Ve République ! Vive la patrie des Droits de l'Homme !
. Florence Kramer- Vient le moment où, à force d'acceptations quotidiennes, on n'en peut plus, on a besoin de renouer avec le fil de sa vie. Le blanc de Ryman nous apaise. Et les couples se défont...
. Méline L.- Elle a trop souffert, elle n'en peut plus. Elle ne rêve pas d'une autre vie, elle se prépare pour une autre vie ("Je ne veux pas"). Celle qu'elle côtoie quand "L'étincelle" créatrice la traverse.
. Christelle Mathieu- Sa décision la déchire mais, quel que soit le prix à payer, elle sait que c'est le passage obligé vers une autre vie ("L'orage innocent"). - Les deux frères ont partagé leurs jeux d'enfants mais la guerre, la vraie, n'est pas un jeu. Il faut en payer le prix ("Dans la boue").
. Pierre Rosset se révolte contre la dictature de la vieillesse. Lui, les conventions sociales, tintin !
. Kheira M. n'en peut plus de la dictature du "sexe fort" : quand, enfin !, les hommes reconnaîtront-ils ce qu'ils doivent aux femmes ?
avril 2024
Le Calepin Bleu 73
"Portrait de ..."
C'est drôle comme l'expression invite autant à découvrir un texte qu'un tableau. Et si, en abordant Le Calepin Bleu (tiens, la couleur !) vous entriez dans une galerie ?... Essayons de faire le guide.
. Domi Langlet, ce serait Delacroix, "La Liberté guidant le peuple" : la femme brandit le drapeau de la révolte mais, à ses pieds, tous ces morts... toutes ces mortes...
. isabel Asunsolo, ce serait plutôt du côté de l'Espagne, un mélange de Miro première manière et de Goya - elle l'écrit elle-même - à l'œil duquel rien n'échappe.
. Rafael Cabale recourt à la forme médiévale du sonnet pour nous livrer quelques instantanés bien actuels (métro, smartphone). Un surréaliste en quelque sorte. Magritte ?
. Pierre Rosset est un infatigable raconteur, précis, méticuleux. Son portrait de Cabri est tout sauf un polaroïd, il est passé par la chambre noire. Un Gustave Courbet, Nadar peut en témoigner.
. Cathy Delafolie, la référence à Frida Kahlo s'impose : la silhouette est réaliste mais mille détails de rêve embellissent la silhouette du "père professeur" sur lequel on pose le nom de Rivera, brutalité en moins.
. Jean-Marie Wallet est au plus près du récit biographique. Il le fait avec la précision d'un entomologiste. Son hommage est digne d'un graff du Réunionnais d'adoption Jace, sur un long mur de Saint-Denis.
. Florence Kramer fait dans le bref, un sourire au coin des lèvres : ses camions et ses amours. Comme Arman avec ses entassements de voitures, de guitares, de valises...
. Philippe Blondeau dresse le portrait d'un principal de collège dont l'apparence physique correspond au caractère : un homme de devoir, pour autant non dénué d'âme : le Magritte de "L'homme au chapeau melon".
. Régine Paquet fouille dans les photos noir et blanc. Ce n'est pas de la nostalgie, mais volonté de ressentir à nouveau les émotions de la vie. Cela évoque le Bernard Buffet au réalisme poétique qui peint la vie autour de lui mais revient toujours au visage aimé d'Annabel.
. Richard Quesneau dresse le portrait de sa Picardie ; celle de la terre, de la pluie et le miracle des étangs. Le nom d'André Van Beek vient tout naturellement car l'on peut, près de Beauvais, se promener dans son jardin.
. Françoise Danel lui emprunte le pas dans un sylvestre autoportrait. Portrait d'une agonisante serait trop brutal, disons mal-portante, atteinte par les maladies de l'âge. Cela évoque l'impressionnisme, mais pas la douceur sereine d'un Manet, plutôt "Les raboteurs de parquet" de Gustave Caillebotte.
. Christelle Mathieu dresse le portrait d'une nièce et de sa tante, la tendresse en irrigue chaque phrase. On pense à Klimt dont le réalisme des visages se fond dans mille parures étincelantes.
Trois textes hors thème. Deux de Richard Quesneau qui s'appliquent tout autant à sa terre picarde. Un de Méline L. où la petite est prise dans son jeu d'agents secrets...
mars 2024
Le Calepin Bleu 72
Il pleut
Ça commence gentiment, «il tombe des douceurs» (J.Paut) mais, très vite, ça se gâte:M.Lalet, réfugié sur son toit, contemple le désastre, il attend. Trop, c’est trop! mais rien n’est aussi pire, alors?...J.M.Wallet détaille chaque instant de l’orage, comme il tourneboule la nature et les gens avant de goûter «les senteurs qui reprennent vie». P.Rosset a fouillé dans sa discothèque et note que la pluie, dans la chanson, est souvent complice de rencontres amoureuses. L’ami Georges n’est pas seul sous son parapluie… Dès qu’il pleut,H.Gouzerh retourne vers sa Bretagne natale, la pluie va si bien aux amours débutantes. F.Kramer passe un long moment nocturne et pourri sur le porte-bagages d’un livreur de repas à domicile; son obsession, c’est le montant du pourboire; il n’en peut plus mais une lueur se fait jour… i.Asunsolo, je l’ai toujours crue espagnole mais elle révèle ici des racines chti: elle est la seule à parler de la drache !
Il pleut, il pleut, il pleure: elle est partie… seule sous la pluie. Il se lance à sa recherche, il la sauve; par se fenêtre d’hôpital, elle contemple la pluie qui s’abat (F.Danel). Sa scolarité fut une averse permanente jusqu’à ce que l’auteure (C.Mathieu) vole à son secours. «J’ai dû écarter les jambes, voilà tout»: C.Mathieu nous rappelle soudain que la vie des femmes est, de tous temps, un long combat. Toute une nuit, toute une vie dehors, dans le froid et sous la pluie; ses vêtements, tout son corps sont à tordre (S.Van Praët). La tempête a tout mis à terre, ne restent que les ruines de ce qui fut une vie; ça, et la promesse de lendemains: le chant d’un rouge-gorge (R.Paquet).
Téléchargement Calepin bleu N°72
février 2024
Le Calepin Bleu 71
"Longtemps longtemps longtemps après que les poètes ont disparu Leurs chansons courent encore dans les rues..."
On le vérifie avec ce Calepin Bleu où la chanteuse la plus citée est Barbara. Elle ne nous a livré aucune chanson nouvelle depuis 27 ans et pourtant chaque jour, à un moment ou à un autre, elle s'invite sur nos lèvres ou dans nos souvenirs.
La chanson est l'art intime par excellence. Elle se mêle à nos vies. Belle consigne pour un atelier d'écriture : Racontez votre vie en quinze chansons...
Ils sont douze auteurs dans ce CB à nous parler de la leur. Car, n'est-ce pas, il y a les mots mais il y a surtout la musique des mots, celle qu'entend chaque lecteur quand il se glisse dans un texte et qu'il en fait sa propre chanson.
Ecoutez bien : il y a les voix coutumières du CB, les voix un peu plus rares, et il y a une voix nouvelle. Ecoutez bien !
janvier 2024
Le Calepin Bleu 70
Douze ans"
Le thème a été choisi pour fêter nos douze ans de retrouvailles mensuelles autour de l'écriture : "Le Quotidien" puis "Les Années", "Les Feuillets du 15" et "Le Calepin Bleu". Au fil du temps et des rencontres, les auteurs se sont succédé et, pour fêter cette activité duodécennale, il fallait bien... 12 signatures !
Douze ans, cela peut être une date - l'année de mes 12 ans, le jour de mes 12 ans - ou une durée - durée d'une portion de vie, durée pour un oubli...
Le deuil a frappé ces jours-ci à ma porte. Un copain de mes vingt ans, du temps où nous avions formé à Beauvais le groupe Jeff. Nous écrivions des chansons. J'écrivais les paroles, Pascal composait les musiques avec Gérard. Nous avons ainsi écrit pendant... 12 ans, jusqu'en 84, et composé au moins 60 à 70 chansons. On peut entendre la voix de Pascal dans "Rue du moulin rompu" sur le site http://wallet.roger.free.fr "Entrez" puis sélectionnez "poésie et chansons", aller à "Rue du moulin rompu" et cliquer sur "mp3"...
Quand mon fils a eu quarante ans, je lui offris "un bon plan pour (tes) 40 ans" : le plan de Carentan (dans la Manche).
Que toujours passer d'un texte à l'autre vous tire un sourire après les émotions.
Bonne lecture et bonne année.
décembre 2023
Le Calepin Bleu 69 :
"Un bon fils, une bonne fille"
Cela me surprendra toujours : quel que soit le thème proposé, les amis auteurs réagissent en m'envoyant leur texte, avec le plus souvent le même temps de réaction - je veux dire qu'il y a ceux de la 1ère semaine et ceux des derniers jours. Parmi ceux-ci je connais les procrastinateurs qui s'y prennent au dernier moment et au contraire les patients qui ont expérimenté qu'il faut une semaine pour folâtrer mentalement, une semaine pour organiser mentalement l'histoire retenue, une semaine pour l'écrire, une semaine pour se relire.
Il y a ceux qui croient tromper leur monde en affichant un "je" et ceux qui pensent qu'en utilisant le "il" ils se mettent à l'abri. Comme si je ne savais pas que tout texte parle de soi.
C'est précisément l'histoire de ce "bon fils". Intervenant en collège et lycée, la question qui m'était le plus souvent posée était : "Est-ce que c'est vrai ?" J'écrivis un très court texte que je titrai "Un bon fils" : je vais voir ma mère sur son lit d'hôpital, elle est proche de la fin, elle me murmure à l'oreille "Tu as été un bon fils". L'aveu me foudroie. Le lendemain, ma mère est morte. "Alors?" Tous les élèves répondent "C'est vrai". Et je leur explique que c'est faux : que j'ai laissé ma mère mourir toute seule et que j'ai écrit ce texte justement pour me le reprocher chaque fois que je le lis...
Ne lisez pas ce Calepin en vous demandant "si c'est vrai". Soyez simplement touché(e) par la vérité de l'écriture.
Novembre 2023
Le Calepin Bleu 68 :
"Révoltes"
C'est le numéro du CB, "68", qui a directement positionné le thème - mais qu'en sera-t-il alors du n°69 ???
L'étymologie italienne du mot, "voltare", nous a surpris alors qu'il s'imposait à l'évidence : la volte, le retournement, la volte-face. Et la citation de ... Voltaire ! dans le Littré
"Ce qui dans un temps est une entreprise de héros, devient dans d'autres une révolte de séditieux"
Voltaire, Mœurs, 36.
nous a renforcés dans l'idée que la langue est une entreprise bien trop subtile, bien trop fourmillante, pour être confiée à des politiques. Quoique... Beaucoup d'entre eux sont précisément habiles dans l'art de la volte-face, non ? Et de la "révolte de sédition" à la "révolte de séduction", il n'y a qu'un pas...
Mais les auteurs du Calepin Bleu ont une qualité capitale : la modestie. Les révoltes dont ils parlent sont souvent de celles que les lecteurs du Calepin Bleu connaissent bien : personnelles, intimes - et l'intimité n'est précisément pas de ces choses que l'on intime.
Octobre 2023
Le Calepin Bleu 67 :
"Ce livre que j'aime tant"
Tous les livres :
- Calderon de la Barca - Choderlos de Laclos
Toute la bibliothèque :
- Alexandre Dumas - Goliarda Sapienza - Alessandro Baricco - Stendhal - Saint-Exupéry - Rimbaud
- Racine - Virginia Woolf - Villon - Anaïs Nin - Jeanne Benameur - Alice Renard...