Le recueil des textes des 24 heures d'écriture sur le thème : Derrière la vitre - Saison 2024
A paraître prochainement !
Rendez-vous à la Bibliothèque Les Jacobins de Fleury-les-Aubrais (45400) pour le Téléthon 2024 (30 novembre 2024)
Le recueil des textes des 24 heures d'écriture - Saison 2023 !!
La soirée de présentation et de vente au profit du Téléthon s'est déroulée le 1er décembre 2023 dans la Bibliothèqie des Jacobins
à Fleury-les-Aubrais.
Le groupe "Les souffleurs de Vents" ( C''Nabum, Bonimenteur de Loire, et Jacques Duval, guitariste-chanteur. . .et aqurelliste, voir affiche) ont animé cette soirée avec talent et bonhommie.
Ambiance amicale et festive au rendez-vous !
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le vendredi 6 octobre 2023
Nos 24 heures d'écriture de Fleury-les-Aubrais
mis à l'honneur dans la presse locale.
Rendez-vous le 1 décembre 2023 à 18h00 à la Bibliothèque des Jacobins de Fleury-les-Aubrais pour la soirée vente des recueils.
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Notre Soirée "Téléthon" du 25 Novembre 2022 en images
Une soirée festive animée par l'ensemble vocal féminin "Les Essenti'elles"
Télécharger le Bon de Commande en cliquant ici
Edition 2022
Les 24 heures d'écriture de Fleury-les-Aubrais
au profit du téléthon.
devenues pour cette année, et à titre exeptionnel, les 48 heures d'écriture!
La fête des mots !!
Le lancement de nos 48 heures d'écriture s'est déroulé le vendredi 30 septembre 2022 dans une atmosphère des plus conviviales.
Les deux spectacles qui participaient à la célébration de notre double anniversaire
ont remporté un vif succès et fait salle comble.
Merci beaucoup à Michel Boutet -(Barbouillot d'pain sec) qui s'est produit le 30 septembre 2022- 19h -
et au groupe théatral Les Exclamateurs -(L'Atelier)- le 1er octobre - 19h -
Merci également au centre culturel de La Passerelle
Notre évènement "48 heures d'écriture" a également été une belle réussite, avec 34 participants !
Un grand merci à tous nos talentueux écrivants!
Ces nouvelles ont été rassemblées dans un recueil à paru et vendu lors de notre soirée du 25 Novembre 2022.
Les bénéfices de la vente de ce recueil seront entièrement versés au profit du Téléthon
A bientôt !
Edition 2020
Extrait d'une nouvelle parue dans le recueil
24 heures d'écriture . . . . à la carte !
vendu au profit du
Edition 2019
Fin de série (s) : C'était cette année le thème des « 24 heures d’écriture 2019 »
qui se sont déroulées du 4 au 5 octobre au Château de La Brossette de Chanteau.
Le recueil réalisé à partir des nouvelles écrites, sera vendu au profit du Téléthon 2019
lors d’une soirée organisée
vendredi 29 novembre 2019, à partir de 19 h
à la Maison pour Tous Jean Gabin à Fleury-les-Aubrais.
Avant un repas partagé, les Exclamateurs de Fleury-les-Aubrais présenteront
« L’Assemblée des Femmes », une adaptation de la comédie d’Aristophane
où seront déclamés en fin de spectacle des articles de
la Nouvelle Déclaration des Droits de la Femme et du Citoyen,
articles pour la plupart écrits par des membres de l’association du Fil des Mots
Avant de lire l’ensemble des nouvelles écrites lors de ce challenge,
où le thème a été exploité de façon variée,
entre les "fins de série(s)" commerciales, criminelles ou télévisées.
en avant-première, découvrez « René ronchonne »…
Discuter le bout de gras
René ronchonne
Comme chaque matin à 8 h, Lucette ouvre la fenêtre de sa salle à manger. Elle habite, en contrebas de la rue des Raquettes, une petite
maison de ville enserrée dans une rangée de vieilles demeures d’un quartier ancien devenu populaire.
Il fait encore chaud Lucette porte une robe à manches courtes et un tablier à volants. La vieille dame se poste à sa fenêtre entourée de
ses deux cockers.
– Tu veux un p’tit bonbon ma cocotte ?
Lucette vient d’interpeller Mariame, une petite black à la tête cerclée de nattes, qui fière de sa nouvelle tenue, rose de la tête au pied,
parade fièrement aux côtés de sa maman pour rejoindre sa nouvelle école en ce jour de rentrée.
La petite s’approche et prend le petit personnage en réglisse. La maman remercie chaleureusement.
– Ben ! T’as pas fini d’appâter tout le quartier !
C’est René qui calé dans son fauteuil regarde la scène dans la pénombre, au fond de la salle à manger.
– A quoi ça ressemble de donner des bonbons à tous les gosses qui passent ? T’as peur qu’ils meurent de faim ?
– Les bonbons c’est pas pour les nourrir, c’est pour les encourager, le jour de la rentrée.
– Et quoi ? Qu’est-ce que ça peut bien te faire, c’est pas tes enfants ni tes petits-enfants alors !
– C’est ma façon à moi de faire la rentrée. Cela fait vingt-cinq ans que je ne fais plus la rentrée en classe.
– Et alors ! T’as pas tourné la page ?
Lucette ne répond pas. Cela fait une semaine que René n’est pas dans son assiette et ronchonne.
Les autres années, lui aussi était posté à l’appui de fenêtre et prodiguait des mots d’encouragement aux enfants le jour de la rentrée
des classes. A eux deux ils animaient le quartier. Les habitants connaissent tous Lucette et René, les deux vieux de la rue des Raquettes,
invariablement affublés de leurs deux cockers, toujours souriants, toujours présents et attentifs aux passants.
Mais voilà, René est contrarié et il ronchonne.
La nouvelle est tombée la semaine passée en lisant le supplément TV de la République du Centre. Habituellement René ne lit dans cette
gazette que les programmes TV et en aucune manière les articles.
– En quoi le témoignage insipide de ce Benjamin Castaldi à propos d’un téléfilm bas de gamme peut-il avoir un quelconque intérêt, tu peux
me le dire Lucette ?
Mais cette fois, René, attiré par la photo en noir et blanc qui annonçait l’article a dérogé à sa règle et avalé le papier de la première à
la dernière ligne. Puis il a jeté rageusement le magazine, attrapé sa casquette et disparu tout l’après-midi.
Lucette, étendait sa lessive dans la cour à l’arrière de la maison. Elle n’avait rien vu de la scène aussi, en rentrant, s’étonna-t-elle qu’il
ne réponde pas à sa question : « René c’est toi qui a caché mon panier à pinces à linge ? » René avait disparu et se moquait du tiers
comme du quart de savoir où était rangé le panier à pinces à linge de Lucette.
René marchait désormais au bord du canal et broyait du noir. Ils l’avaient fait ! Ça y est, ils l’avaient fait ! René le craignait depuis belle
lurette, c’était trop beau, cela devait arriver. Mais pourquoi maintenant, pourquoi ce dimanche-là, le 25 août ? Et alors pour mettre quoi
à la place ? Cette dernière question, il l’évacua d’ailleurs très vite de son cerveau. Qu’importe ce qu’ils allaient mettre à la place, la seule
chose qui lui importait et le pétrifiait était : pourquoi lui avoir fait cela ? Pourquoi le priver de ce bonheur-là ? Ces jeunes types branchés
qui construisaient les programmes TV à Paris n’avaient-ils donc pas de grand-père, ni d’enfants ? Une affaire d’Audimat à tous les coups !
Mais enfin, depuis onze ans que la série était rediffusée, elle offrait chaque dimanche à des millions de téléspectateurs l’occasion de se
régaler en famille. Ces Parigots ignoraient-ils que quatre générations en connaissaient le générique par cœur ?
René s’arrêta devant un pêcheur qui venait de relever sa ligne.
– Vous êtes au courant ? lui demanda-t-il. L’homme releva sa visière. Ils l’arrêtent ! ajouta René en poursuivant son chemin.
Le pêcheur haussa les épaules. Il voulait discuter le bout de gras mais il s’est pas arrêté ! Faut jamais oublier sa casquette de nos jours
mon gars, c’est que le soleil tape fort !
Plus loin, sur un banc, une maman surveillait deux garçonnets qui tiraient un petit bateau à voile au bord de l’eau.
René s’assit à côté d’elle. La jeune femme se déplaça légèrement sur la droite et regarda autour. Les autres bancs étaient libres.
– Vous êtes au courant ? Ils l’arrêtent !
La femme fit mine de ne rien avoir entendu.
– Des jeunes cons qui ne se rendent pas compte des conséquences de leurs décisions je vous le dis ! Qu’est-ce que ça peut bien leur
faire hein ? C’était 25 minutes, c’est rien 25 minutes quand on voit les conneries interminables qu’ils nous programment à longueur de
journée. Moi je ne peux plus trop bouger. Je fais seulement un petit tour chaque matin ici au canal. Mais le reste du temps je suis au
fauteuil. Je regarde passer les gens dans la rue, je lis le journal, je fais quelques mots croisés et puis bien sûr je regarde la télé. Il n’y
a pas grand-chose d’intéressant à part les reportages sur la 5 et les infos. Le reste, les jeux, les séries, les téléfilms c’est nul ! nul. René
était rouge de colère.
La jeune femme embarrassée se leva : « Gaspard, Barnabé venez on rentre, papa va s’inquiéter ».
Désespéré par cette nouvelle qui le plombait autant que par l’indifférence qu’elle suscitait, René remonta la rue Solférino jusqu’à la rue
de Bourgogne où il stoppa net devant le marchand de journaux.
Les gros titres annonçaient un mariage princier, le divorce d’un people, la naissance d’un nouveau bébé chez une chanteuse en vue mais
rien sur le changement de grille à venir sur France 3 le dimanche à 20 h 20 ! Tout le monde s’en fout !
C’est en répétant cette phrase qu’il poussa la porte en bois vert de sa maison. Lucette épluchait des légumes.
– T'as vu ? demanda René constatant que le magazine reposait à nouveau à sa place dans le porte-revues.
– Quoi ?
– Ben c’est fini ! Et tout le monde s’en fout ! Même toi ! J’aurais pas imaginé. On croit connaître quelqu’un depuis quarante ans et voilà,
un jour on se rend compte que…
Lucette essuya ses mains sur son tablier, s’approcha de son mari et lui posa tendrement la main sur le bras.
– René, je comprends, moi aussi j’ai lu l’article et avant toi même. Je n’osais pas t’en parler. C’est vrai qu’il fait partie de notre vie depuis
si longtemps…
– On l’a connu dès qu’on a acheté la télé tu t’en souviens en 66. On chantait la chanson du générique avec Christian. Il la connaissait par
cœur notre Christian la chanson du générique.
– Oui ! Et son déguisement, tu te souviens de son déguisement ? Le père Noël le lui avait apporté pour ses huit ans. Je le revois sauter
du banc en fer dans la cour en faisant voler sa cape noire.
– Et le sergent Garcia ! Et Bernardo !
– Et aussi le nom des chevaux ! Comme nos chiens, Tornado et Phantom !
Et d’une même voix, sans s’être donné le top de départ, René et Lucette avaient entonné : Un cavalier qui surgit hors de la nuit court vers
l’aventure au galop, son nom il le signe…
Les dernières familles tournent au coin de la rue des Raquettes. Un petit garçon arrive en courant. Son cartable saute sur son dos. Lucette
appelle René.
– Vite René, vite, viens voir !
Avant que le petit ne disparaisse René a le temps de distinguer sur l’avant du cartable, le dessin d’une silhouette et une lettre.
Il sourit.
Nadine Fouchet
Edition 2018
FAITS DIVERS : était le thème des « 24 heures d’écriture 2018 »
qui se sont déroulées du 14 au 15 septembre.
Le recueil réalisé a été vendu au profit
du Téléthon le 30 novembre 2018,
à la maison pour tous Jean Gabin à Fleury-les-Aubrais,
au cours d’une soirée animée par les Exclamateurs
mettant à l’honneur la poésie de Jacques Prévert.